Maison du Caroux

Compte rendu du Conseil d’Administration élargi du 04/02/2023

 

Présents : Luc Azaïs, Solange Monjol, Jean-Claude Menault, Claudine Jeantrout, Thierry Pons, Gilles Bellan, Hervé Pomarèdes, André Théron.

 

Excusés : Ghislain Bagan, Émmanuel L’Hénaff, Marie-Pierre Raynal, Émmanuel Baréa

 

 

Le CA reconduit le bureau sortant : André Théron président Luc Azaïs trésorier et Solange Monjol secrétaire.

 

Luc se charge d’envoyer à chaque adhérent un formulaire, par mail, afin d’établir un listing des adhérents avec les centres d’intérêt et compétences mobilisables de chacun, téléphone et mail. Les contacts pourront ainsi se faire par mail et le cas échéant par sms en cas d’urgence.

 

Les archéologues présents, Hervé Pomarèdes et Gilles Bellan (INRAP) nous expliquent leur travail. 

L’archéologie préventive a un rôle d’observation, d’alerte, de sensibilisation et peut parfois conduire à une action de conservation, en cas de risque. Toute restauration est aussi une destruction. Elle doit être menée avec sensibilité et conscience de la portée de la modification. L’archéologie préventive agit par échantillonnage : exemple, sur la totalité des projets d’aménagement (environ100 000 ha), les sondages sont effectués sur 10 % de la surface, et les fouilles sur 10 % de la surface sondée soit sur 1 % de la surface totale. 

La fouille détruit ; l’acte de destruction est acté dans le cadre de la mission dont sont investis les archéologues.

Le SRA (service régional d’archéologie) ne peut pas tout instruire par manque d’effectifs. La Maison du Caroux peut alerter le SRA quand elle a connaissance d’un patrimoine en danger. 

Suite à la remise du rapport 2022, des opérations sur le Caroux (sondages) vont être demandées à la DRAC.

 

Intervention de Gilles Bellan : la Maison du Caroux peut faire des observations et des recherches sur le patrimoine bâti.

Par exemple dans les cimetières, enregistrer la configuration de certaines tombes dont les concessions arrivent à échéance, avant leur destruction. Observer, prendre des photos, faire des échantillonnages. Autre exemple d’action, essayer de déterminer à quelle époque les photos des personnes enterrées apparaissent sur les tombes.

Un atelier d’archéologie funéraire contemporaine peut être mis en place par Gilles Bellan. Une méthodologie sera mise au point avec des modes d’enregistrement des recherches et observations (inscriptions, dédicaces, épithaphes…) et mise à la disposition de tous.

Compte tenu de l’ampleur du corpus, on doit procéder par enregistrement d’échantillons représentatifs de grandes séries similaires mais aussi par enregistrement de cas singuliers lorsqu’on a à faire à un élément unique, exceptionnel.

 

André Théron coordonnera les actions sur le Camin Ferrat, en lien avec Ghislain Bagan et Gilles Bellan.

L’ambition est de monter un dossier pour informer les élus de l’existence et la prise en compte de cette voie. Certains tronçons de cette voie sont inscrits sur la carte archéologique (noté « voie romaine » sur Colombières). Montrer aussi la continuité de l’itinéraire qui pourrait être valorisé en boucle avec la voie verte.

Procéder à des sondages (Gilles Bellan), rechercher des relais routiers (taberna ou mutatio)...

NB : des prochains travaux agricoles pourraient être l’occasion de faire déclencher une opération d’archéologie préventive à La Boulade.

 

Hervé Pomarèdes propose une méthodologie des prospections (organisation, observation, collecte de mobilier, techniques simples de relevés, lecture de cadastres…) dans un but de conservation puis de restitution.

 

Autre proposition : atelier d’observation et d’enregistrement des monuments républicains et catholiques au XIXe-XXe s. : statues de Marianne et de vierges Marie, calvaires, croix.

 

Le Parc naturel régional du Haut Languedoc nous a proposé une aide dans des ateliers de lecture de paysage.

 

La Maison du Caroux entre dans le cadre de la subvention FDVA (fonds de développement de la vie associative) du département. Un dossier va être monté par André.

 

Cette subvention ne peut pas s’appliquer à l’achat d’un vidéo-projecteur (coût environ 650 €) dont l’association a besoin pour organiser des formations et des conférences. Il faut trouver un financement.

 

Jean-Claude Menaut se charge de rédiger un texte (notre « profession de foi ») à destination des adhérents pour rappeler les buts de notre association axée sur le patrimoine mais aussi sur le lien entre les activités humaines et les paysages du Caroux.

Hervé nous propose de bâtir l’argumentation sur trois points : - curiosité et découverte par l’observation - alerte pour la préservation – préservation du patrimoine.

 

L’association doit proposer des ateliers pour améliorer les connaissances des adhérents actifs, mais aussi des randos patrimoine ouvertes à tout le monde voire des randos à thèmes, par exemple : après étude, prospections et inventaire des posarencas (graphie normalisée occitane) ou pouzarenques.

 

Autres pistes d’activités :

- Les adhérents peuvent organiser des entretiens avec des habitants du territoire du Caroux, après avoir établi un protocole, préparé des questions, veillé à recadrer tout en favorisant une libre expression.

 

- Inventaire des noms de lieux sur le cadastre napoléonien, la toponymie y était riche.

 

- Recensement des noms de lieux occitans à partir des compoix qui, avant la Révolution, étaient des sortes de matrices cadastrale.

 

Au cas où un adhérent remarque un élément de patrimoine récent (XVIIe-XIXe s.) inédit ou menacé, il doit le signaler à Gilles Bellan qui est le destinataire désigné par la Maison du Caroux.

 

Prochaines sorties :

- 18 février à 13 h 30 : rando-sécateur proposée par André

- 11 mars à 13 h 30 : rando-sécateur proposée par Claudine

- 18 mars à 14h : rando-patrimoine proposée par Luc